vendredi 17 juillet 2009

Après la TNT, la RNT (Radio Numérique Terrestre)

la radio numérique terrestre (RNT) serait prévu pour noel prochain dans 2 ou 3 villes test selon les dires du secrétaire d'état à l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet et ceci avant une instauration complète pour 2014.

Le choix de ces villes, qui se fait en concertation avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), n'est pas arrêté, a précisé la secrétaire d'Etat.
La diffusion de la radio en mode numérique permet une couverture du territoire plus étendue, un son de meilleure qualité et la diffusion de données associées.

Merci à JP Blog



La RNT sur TéléNantes
par lesonunique

La TNT, maintenant, vous maîtrisez. Figurez-vous que la radio va connaître une mutation similaire à celle du petit écran. Amorcé par le récent appel aux candidatures du CSA, le lancement de la radio numérique terrestre (RNT), prévu pour le premier semestre 2009, se profile à grande vitesse mais pas sans accroc.

Sujet qui fâche n° 1 : la norme de diffusion. En décembre, le gouvernement a choisi une norme unique, le T-DMB, initialement développée pour la vidéo. Contestée par les radios associatives, qui lui préfèrent le DAB +, la norme sélectionnée pour la France n’est actuellement utilisée… qu’en Corée du Sud, pour la télé sur téléphone.

Parmi ceux qui ne s’en plaignent pas, on trouve le puissant Groupement pour la radio numérique (GRN), composé de grands groupes (Radio France, RTL, NRJ, Lagardère). Le GRN, qui se targue de représenter 97 % des audiences (mais pas 97 % des radios, nuance) militait ardemment pour le T-DMB. Son objectif : miser sur les données associées (affichage de vidéos, de pochettes d’albums, de textes défilants…) que permet cette norme. Quitte à sacrifier un peu la qualité sonore, d’après certains esprits chagrins.

Le DAB +, norme concurrente et cousine du T-DMB (les deux dérivent du DAB), a séduit plusieurs opérateurs après divers tests comparatifs, comme ceux menés à Nantes par le Groupement des radios associatives de la métropole nantaise. Son président, Pierre Boucard, explique que « le DAB +, à débit équivalent, offre une meilleure qualité sonore, il est moins gourmand en bande passante et surtout moins coûteux ». Des résultats que réfute Philippe Gault, à la tête du Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (Sirti), membre du GRN : « Rien n’a été démontré, le T-DMB est tout à fait adapté et plus moderne. C’est comme si on vous proposait de choisir entre Windows 95 et Vista. » Si l’analogie est censée rassurer, c’est loupé.

Du côté du CSA, Rachid Arhab, chargé du dossier de la RNT, ne veut pas attiser « la guerre des religions » entre DAB + et T-DMB. Cédant à d’irrépressibles réflexes journalistiques, le sage a même mené sa petite enquête pour aboutir à cette conclusion : « Je n’ai jamais trouvé un spécialiste indépendant qui me dise clairement qu’une norme est meilleure que l’autre. »

Du côté des autres pays européens, l’Angleterre émet en DAB depuis plusieurs années. La Suisse a opté pour le DAB +, qui tente également l’Allemagne, encore indécise. Des formats concurrents, une France technologiquement isolée… Se dirigerait-on vers un revival du clash PAL-Secam à l’époque du VHS ? Affirmatif pour Pierre Boucard, qui craint que cet isolement « n’incite pas les industriels à produire des récepteurs abordables ». Rachid Arhab tempère et assure que les fabricants s’orienteront a priori vers des appareils bi-normes.

Si cette lutte des normes cristallise les débats, d’autres questions fondamentales restent en suspens : l’aide financière pour la modernisation des radios plus modestes, la réglementation sur la publicité locale, les taux de compression alloués aux stations, l’avenir des radios grandes ondes (AM) encore très prisées… Sans oublier l’inéluctable renouvellement du parc public des récepteurs, même si leur remplacement n’est pas imminent, aucune date d’arrêt du signal analogique n’ayant été décidée. Une cohabitation numérique-anologique, plus ou moins longue, est inévitable : la nostalgie de l’ère FM, c’est pas pour tout de suite.

Merci à écran.fr